Le 16 mai 2025, par Urbanitas.fr. Temps de lecture : deux minutes.

Des étudiants néerlandais développent un bateau propulsé à l’hydrogène liquide

Innovation écologique dans le transport maritime

À Delft, de jeunes ingénieurs relèvent le défi de la transition énergétique maritime avec « Mira », un bateau à foils fonctionnant à l’hydrogène liquide, démontrant que les solutions durables sont déjà accessibles pour un secteur responsable de 3% des émissions mondiales.

Le mercredi 14 mai 2025, des étudiants de l’Université de technologie de Delft aux Pays-Bas ont dévoilé leur création révolutionnaire: un bateau propulsé par de l’hydrogène liquide baptisé « Mira ». Cette innovation s’inscrit dans une démarche visant à proposer des solutions concrètes pour la transition énergétique du secteur maritime, responsable d’environ 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre selon l’Organisation maritime internationale (OMI).

Le chef de l’équipe, Olivier Poelman, 21 ans, a déclaré lors de la présentation à La Haye: « Nous voulons montrer que des solutions durables sont déjà possibles dans l’industrie maritime. Si une équipe de 25 étudiants peut le faire, les grandes entreprises peuvent aussi mettre en application ces innovations durables dans le secteur maritime ».

Cette embarcation, premier bateau à foils propulsé à l’hydrogène à participer au Monaco Energy Boat Challenge, représente une avancée technique significative. Cette compétition internationale évalue les performances des bateaux durables en termes de vitesse, d’endurance et de maniabilité, tout en mettant l’accent sur l’innovation énergétique.

L’hydrogène constitue une alternative prometteuse aux carburants fossiles traditionnels dans la mesure où sa combustion ne produit que de la vapeur d’eau, sans émissions de gaz à effet de serre. Cependant, son déploiement à grande échelle se heurte encore à des coûts élevés et à divers défis techniques.

Captation de carbone : des hydrogènes de toutes le couleurs

Un autre enjeu majeur concerne le mode de production de l’hydrogène. Tandis que « l’hydrogène vert » est produit à partir d’énergies renouvelables, « l’hydrogène bleu » utilise des combustibles fossiles avec captation de carbone, et « l’hydrogène gris » recourt aux combustibles fossiles sans captation de carbone, ce dernier étant le moins coûteux mais aussi le moins écologique.

Poelman a précisé que son équipe s’efforce d’utiliser de l’hydrogène vert, bien que la majorité de l’infrastructure actuelle repose sur l’hydrogène gris: « Nous tentons de nous ravitailler autant que faire se peut en hydrogène vert grâce à nos partenaires ou d’autres entreprises impliquées dans le projet ».

Au-delà de la compétition elle-même, l’objectif principal de cette initiative est d’inspirer l’ensemble du secteur maritime et de démontrer que des alternatives écologiques sont déjà réalisables, même pour les navires de plus grande envergure. L’équipe espère que ces innovations contribueront également à une réduction progressive des coûts de ces technologies.

Cette démarche s’inscrit dans le contexte plus large des efforts de l’OMI pour décarboner le transport maritime, avec l’objectif ambitieux de réduire d’au moins 50% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 par rapport à leur niveau de 2008.

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