Le 4 février 2025, par Urbanitas.fr. Temps de lecture : une minute.
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État sanitaire des eaux de surface en Europe
L’état sanitaire des eaux de surface européennes est alarmant selon un rapport de la Commission européenne : moins de 40 % sont en bon état écologique. La commissaire à l’environnement Jessika Roswall annonce une nouvelle stratégie et promet des mesures contre les polluants, notamment les PFAS. La France est particulièrement pointée du doigt pour sa pollution aux nitrates d’origine agricole.
La Commission européenne tire la sonnette d’alarme sur l’état des eaux de surface en Europe. Selon son dernier rapport publié mardi, seuls 39,5 % des masses d’eau de surface sont en bon état écologique et 26,8 % en bon état chimique, une légère amélioration par rapport aux 33,5 % de 2015. Cette situation préoccupante est principalement due à une contamination généralisée au mercure et autres substances toxiques.
Les eaux souterraines affichent des résultats plus encourageants avec 86 % des masses d’eau en bon état chimique en 2021, contre 82,2 % six ans plus tôt. La France est particulièrement concernée par cette problématique : 31 % de ses nappes phréatiques sont contaminées par des pesticides et des nitrates. Cette situation a d’ailleurs conduit la Commission à engager une procédure contre l’Hexagone devant la Cour de justice européenne en juillet dernier.
Face à ce constat, la commissaire européenne à l’environnement Jessika Roswall prépare une « stratégie sur la résilience de l’eau ». Elle annonce également une révision de la loi Reach sur les substances chimiques, visant notamment à lutter contre les PFAS, ces « polluants éternels » qui contaminent les eaux. L’UE envisage d’interdire ces substances dans les produits de consommation courante, avec certaines exceptions dans le domaine médical.
Le financement de ces mesures reste un défi majeur. La Commission explore des pistes innovantes comme les « crédits nature », qui permettraient de récompenser les pratiques écologiques vertueuses. Cette proposition suscite toutefois des réserves parmi les ONG, qui craignent une « financiarisation » de l’environnement.
Urbanitas.fr