Intelligence artificielle : l’ENS lance un observatoire mondial sur l’impact environnemental de cette technologie

Technologie et environnement

Face aux inquiétudes croissantes sur l’empreinte environnementale de l’intelligence artificielle, l’École normale supérieure de Paris (ENS) lance un observatoire mondial pour mesurer et tenter de réduire les retombées écologiques de l’IA tout au long de son cycle de vie. L’annonce de l’institution intervient quelques jours avant un sommet international majeur au sujet de l’IA à Paris.

L’École normale supérieure (ENS) de Paris a annoncé lundi la création d’un « Observatoire mondial sur l’impact environnemental de l’intelligence artificielle », en partenariat avec le groupe informatique Capgemini. Cette initiative vise à promouvoir une utilisation durable de l’IA, dont l’adoption massive soulève des questions environnementales croissantes.

L’observatoire se concentrera sur l’analyse des répercussions écologiques de l’IA à chaque étape de son cycle de vie, de l’entraînement des modèles jusqu’à leur fin de vie, en passant par leur ajustement et leur utilisation. Si l’ENS reconnaît les « immenses opportunités » offertes par l’IA générative dans divers secteurs, elle souligne que la puissance de calcul considérable requise nécessite une évaluation systématique de son empreinte environnementale.

Pour mener à bien cette mission, l’observatoire rassemblera des experts internationaux issus du milieu universitaire, du monde de l’industrie et de la société civile. Leur objectif principal sera d’établir une méthodologie commune pour mesurer les incidences environnementales de l’IA, ainsi que de créer une base de données mondiale de référence pour appréhender ces questions.

Sommet sur l’IA à Paris

Cette annonce intervient à quelques jours du sommet sur l’IA organisé par la France les 10 et 11 février, où la question du coût énergétique de cette industrie naissante sera l’un des thèmes majeurs. Anne Bouverot, présidente du conseil d’administration de l’ENS-PSL et envoyée spéciale du président de la République pour ce sommet, souligne l’importance d’associer recherche et action pour créer une retombée positive sur la société.

Le sommet de Paris devrait également donner naissance à un autre observatoire dédié aux conséquence énergétiques de l’IA, piloté conjointement par l’Agence internationale de l’énergie et l’Union internationale des télécommunications des Nations unies.

L’École normale supérieure : deux siècles de formation universitaire

Établissement supérieur français créé en 1794, plusieurs fois supprimée puis refondée, l’École normale supérieure de Paris (ENS-PSL) forme aujourd’hui aux disciplines littéraires et scientifiques de la recherche fondamentale et appliquée.

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