Un métro sous le canal de Panama : une prouesse d’ingénierie en cours

Infrastructure de transport en Amérique du sud

À Panama, un ambitieux projet d’infrastructure est en cours : la construction d’une ligne de métro passant sous le célèbre canal. Ce tunnel à 65 mètres de profondeur, qui représente un défi technique considérable et promet de révolutionner la mobilité urbaine dans la capitale, vise à désengorger le trafic et réduire à 20 minutes un trajet qui peut actuellement prendre jusqu’à deux heures.

Un projet d’infrastructure majeur avance au Panama avec la construction d’une ligne de métro souterraine traversant le célèbre canal interocéanique. D’après les responsables du chantier, ce nouveau tronçon permettra de relier la capitale, située sur la rive est du canal, à la rive ouest d’ici 2028.

Le tunnel, dont le creusement a déjà progressé d’un kilomètre sur les 4,5 prévus, se situera à la profondeur impressionnante de 65 mètres sous la voie maritime. Carlos Cedeño, directeur des projets du Métro de Panama, a confirmé lors d’une visite de presse que les travaux se déroulent désormais sous les eaux mêmes du canal.

Cette infrastructure s’inscrit dans un contexte particulier. Le canal de Panama, inauguré en 1914, constitue une artère maritime cruciale reliant l’océan Pacifique à la mer des Caraïbes et, au-delà, à l’océan Atlantique. Environ 5 % du trafic maritime mondial y transite, ce qui en fait un enjeu stratégique majeur, au point que le président américain Donald Trump aurait manifesté une volonté de prise de contrôle sur cette voie navigable.

Décongestionner les deux ponts traversant le canal

La nouvelle ligne de métro, d’une longueur totale de 25 kilomètres, vise principalement à améliorer la mobilité urbaine en connectant Panama à la ville-dortoir d’Arraijan en seulement 20 minutes. Actuellement, ce trajet peut prendre jusqu’à deux heures en raison de la congestion des deux ponts existants qui traversent le canal dans la capitale.

Il s’agit de la troisième ligne du réseau métropolitain de l’agglomération. Sa réalisation a été confiée à un consortium international dirigé par le conglomérat sud-coréen Hyundai, tandis que la construction du tunnel est assurée par l’entreprise chinoise CRTG (China Railway Tunnel Group).

Le projet représente un investissement considérable, estimé à plus de deux milliards de dollars. Une fois achevée, cette ligne desservira 11 stations et devrait transporter environ 160 000 passagers quotidiennement, offrant ainsi une solution de transport collectif efficace face aux problèmes de circulation dans cette région urbaine en pleine croissance.

Urbanitas.fr

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