L’Angleterre face à son printemps le plus sec depuis 1956

Environnement et climat en Europe

Après trois mois consécutifs de précipitations inférieures à la moyenne, l’Angleterre pourrait connaître une sécheresse inquiétante dans les prochains mois, selon l’Agence britannique de l’environnement. Une situation qui s’inscrit dans le contexte plus large du réchauffement climatique en Europe.

L’Angleterre traverse actuellement son printemps le plus sec depuis 69 ans, selon un rapport de l’Agence britannique de l’environnement publié mardi. La période de février à avril 2025 est officiellement identifiée comme la plus aride depuis 1956, avril étant le troisième mois consécutif à enregistrer des précipitations inférieures à la moyenne.

Certaines régions sont particulièrement touchées, notamment le nord-est et le nord-ouest de l’Angleterre, où les quatre premiers mois de l’année sont les plus secs recensés depuis 1929. Le début du mois de mai a également été marqué par très peu de précipitations, accentuant la situation.

À l’échelle du Royaume-Uni, les données sont tout aussi préoccupantes. Selon le Met Office, l’agence nationale de météorologie, il n’est tombé que 80,6 mm de pluie depuis le début du printemps, un niveau bien inférieur au record historique le plus bas pour cette saison, qui remontait à 1852 avec 100,7 mm. Le Met Office a d’ailleurs qualifié ce printemps 2025 comme potentiellement « le plus sec depuis plus d’un siècle », bien que la tendance reste à confirmer avec les données complètes de mai.

Mesures d’adaptation par les compagnies des eaux

Face à cette situation exceptionnelle, l’Agence de l’environnement a réuni son groupe de travail sur la sécheresse la semaine dernière. Richard Thompson, directeur adjoint de l’eau, a souligné que le changement climatique entraînera davantage de sécheresses estivales dans les décennies à venir. « Les deux dernières années ont été parmi les plus humides jamais enregistrées en Angleterre, mais les conditions plus sèches du début de cette année signifient qu’une sécheresse est possible », a-t-il ajouté.

Des mesures d’adaptation ont déjà été mises en place par les compagnies des eaux qui, selon Water UK, l’organisme représentant les fournisseurs d’eau, ont « déplacé l’eau entre leurs régions afin de soulager les zones les plus sèches ».

Sécheresses estivales et records climatiques

Cette sécheresse s’inscrit dans un contexte plus large d’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes au Royaume-Uni, conséquence directe du changement climatique. L’Europe se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale depuis les années 1980, faisant d’elle le continent connaissant le réchauffement le plus rapide sur Terre.

Ces dernières années ont été marquées par plusieurs records climatiques au Royaume-Uni : en juillet 2022, les températures avaient dépassé pour la première fois les 40 degrés, tandis que le 1er mai 2025 a vu le mercure grimper jusqu’à 29,3 °C à Londres, après un mois d’avril qui a été le plus ensoleillé depuis le début des relevés météorologiques nationaux.

Urbanitas.fr

Ressources et portails

Ressource : Environment Agency (gov.uk)

Ressource : Met Office (metoffice.gov.uk)

Ressource : Homepage | Water UK (water.org.uk)

Entités liées

Agence britannique de l’environnement, Met Office (service national de météorologie britannique), changement climatique, sécheresse, Water UK, phénomènes météorologiques extrêmes, réchauffement climatique, précipitations, gestion de l’eau