Le 12 mai 2025, par Urbanitas.fr. Temps de lecture : deux minutes.
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Défense et innovation
L’armée de Terre française organise un challenge appelé CoHoMa, mettant en compétition dix équipes d’industriels et chercheurs pour développer des systèmes robotisés capables d’améliorer l’efficacité des soldats au combat. Ces expérimentations s’inscrivent dans un plan de modernisation visant à intégrer des robots terrestres dans les forces armées d’ici 2040.
L’armée de Terre française intensifie ses recherches dans le domaine de la robotique militaire terrestre. Pendant plusieurs semaines, elle organise son challenge CoHoMa (collaboration homme-machine), une compétition opposant dix équipes composées d’industriels, de laboratoires de recherche et d’écoles d’ingénieurs. Leur mission : démontrer la capacité des robots à soutenir efficacement les soldats dans la tenue d’une position face à l’ennemi.
Si les drones d’observation et les engins de déminage sont déjà utilisés pour protéger les unités, l’enjeu est désormais de prouver leur capacité à améliorer l’efficacité au contact direct d’un adversaire. Comme l’explique le général Tony Maffeis, directeur de la section technique de l’armée de Terre : « Le robot doit faciliter l’action de combat et non pas la contraindre ».
Les défis techniques restent nombreux. La navigation sur terrain accidenté et le maintien des communications malgré le brouillage constituent des obstacles majeurs. Un simple brin d’herbe trop haut peut être interprété par un système robotique comme un obstacle infranchissable. Baptiste Lepelletier, membre de l’équipe Enac/Isae-Supaero/Onera, confirme : « La robotique, une fois qu’on enlève le GPS, ça devient très compliqué ».
Les équipes déploient diverses technologies : drones à six rotors pour la reconnaissance, robots roulants pour l’intervention, buggys autonomes ou robots longilignes pour pénétrer dans les sous-bois. Les géants industriels comme Thales présentent des solutions sophistiquées, notamment un robot équipé d’un drone pouvant décoller pour repérer les obstacles avant de revenir se poser automatiquement.
Le général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre, observe que l’utilisation des drones aériens a connu une évolution « énorme » avec la guerre en Ukraine. Il note également que « la robotique terrestre est aussi en pleine explosion en Ukraine, mais c’est plus compliqué, moins mûr », justifiant ainsi l’importance de ces expérimentations.
L’armée française travaille sur cette thématique depuis 2021 avec son projet Vulcain et sa section robotique expérimentale, qui a notamment réalisé une démonstration d’assaut appuyé par une plateforme robotisée équipée d’une mitrailleuse de 12,7 mm.
Les résultats concrets commencent à émerger. Certains acquis des éditions précédentes du challenge CoHoMa ont déjà été intégrés dans des équipements opérationnels, notamment dans le système de combat Scorpion qui connecte entre eux les blindés de nouvelle génération.
Le général Bruno Baratz, commandant du combat futur au sein de l’armée de Terre, affirme que des « premières capacités » de robots terrestres pourraient équiper les forces d’ici trois ans. Toutefois, les premières applications concrètes concerneront probablement la logistique, avec des convois automatisés ou des robots-mules capables de porter des charges à la place du combattant.
Urbanitas.fr
Ressource : La section technique de l’armée de Terre (defense.gouv.fr)
Ressource : Battle-Lab Terre : l’armée de Terre à la pointe de l’innovation (defense.gouv.fr)
Ressource : La robotique dans l’armée de Terre, CoHoMa 2023 (defense.gouv.fr)
Armée de Terre française, CoHoMa, Robotique militaire, Drones, Systèmes autonomes, Scorpion (système de combat), Vulcain (projet militaire), Thales, Onera, Intelligence artificielle
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