Le 26 février 2025, par Urbanitas.fr. Temps de lecture : deux minutes.
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Site de catastrophe nucléaire
L’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima, Tokyo Electric Power Company (Tepco), a commencé le démantèlement des réservoirs d’eau traitée sur le site. Cette opération vise à libérer de l’espace pour le stockage des débris nucléaires à extraire des réacteurs accidentés, une étape cruciale dans le processus de démantèlement global de la centrale qui s’étendra sur plusieurs décennies.
Le 11 mars 2011, le Japon était frappé par un séisme de magnitude 9 au large de sa côte est. S’ensuivait un tsunami dévastateur, qui aura causé plus de 18 000 morts. Cette catastrophe naturelle a entraîné la pire crise nucléaire depuis Tchernobyl lorsque les vagues géantes ont submergé la centrale de Fukushima Daiichi, provoquant la défaillance des systèmes de refroidissement de trois réacteurs. La fusion partielle des cœurs a libéré d’importantes quantités de matières radioactives, nécessitant l’évacuation de plus de 160 000 personnes. Depuis, l’opérateur Tokyo Electric Power Company (Tepco) mène des opérations complexes pour stabiliser puis démanteler l’installation. La gestion de l’eau contaminée est devenue un défi majeur : utilisée pour refroidir les réacteurs endommagés, mélangée aux infiltrations d’eau souterraine et de pluie, elle a été stockée dans plus d’un millier de réservoirs qui occupent une grande partie du site, retardant les travaux de décontamination et de démantèlement.
Le vendredi 14 février 2025, Tepco a annoncé avoir débuté le démantèlement des réservoirs d’eau traitée présents sur le site de la centrale. Cette opération, initialement prévue un jour plus tôt mais reportée en raison de vents violents, a débuté le vendredi à 8h05 heure locale.
Cette étape constitue un jalon important dans le projet de démantèlement global de la centrale, gravement endommagée lors du tsunami du 11 mars 2011. Selon Naoki Maeshiro, responsable de projet chez Tepco, l’espace libéré par le retrait de ces réservoirs est nécessaire pour passer aux phases suivantes, notamment la récupération des débris de combustible.
Tepco prévoit de construire, à l’emplacement de ces réservoirs, des installations destinées à stocker environ 880 tonnes de déchets radioactifs particulièrement dangereux qui doivent encore être extraits des réacteurs accidentés. L’objectif est d’achever le retrait total des réservoirs avant mars 2026.
Les réservoirs, plus d’un millier au total, contiennent une partie des 1,3 million de tonnes d’eau qui ont été contaminées lors de la catastrophe. Cette eau a été traitée grâce au Système avancé de traitement des liquides (Advanced Liquid Processing System, ALPS) pour en réduire la radioactivité : ce système de pompage et de filtration permet, grâce à une série de réactions chimiques, de débarrasser l’eau contaminée de 62 radionucléides. Le démantèlement est devenu possible en août 2023, lorsque le Japon a entamé le rejet de cette eau traitée dans l’océan Pacifique ; une opération que le gouvernement nippon et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) jugent sans danger pour l’environnement.
Pour rappel, trois des six réacteurs de la centrale étaient en fonctionnement lorsque le tsunami a frappé en 2011, provoquant la fusion des systèmes de refroidissement et engendrant la pire catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl en 1986. Le démantèlement complet de la centrale devrait s’étendre sur plusieurs décennies.
Urbanitas.fr
Ressource : Rejet de l’eau traitée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (iaea.org)
Ressource : À propos de l’eau traitée par le système ALPS, le tritium et la surveillance (fukushima-updates.reconstruction.go.jp)
Ressource : ALPS Treated Water (meti.go.jp)
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