Le 12 septembre 2025, par Urbanitas.fr. Temps de lecture : deux minutes.
La vie dans la ville
Le 12 septembre 2025, par Urbanitas.fr. Temps de lecture : deux minutes.
Faits divers dans le domaine des sciences
Le 12 septembre 2025, une intrusion s’est produite au centre de primatologie de l’Université de Strasbourg, entraînant la disparition de douze ouistitis parmi les plus de 800 primates hébergés dans cette installation de recherche située à Niederhausbergen.

Une intrusion dans le centre de primatologie de l’Université de Strasbourg a provoqué la disparition de douze ouistitis le 12 septembre 2025. Cette installation de recherche, située dans une forteresse du XIXe siècle à Niederhausbergen dans le Bas-Rhin, abrite habituellement plus de 800 primates de sept espèces différentes.
Les circonstances de cette intrusion demeurent floues. Si l’université ignore le nombre exact d’individus qui se sont introduits sur le site, trois combinaisons intégrales ont été retrouvées sur place. Selon une source proche de l’enquête, l’hypothèse d’une action menée par un groupe de défense des animaux n’est pas privilégiée. Les investigateurs s’orientent plutôt vers un vol motivé par la revente des primates.
Outre les douze ouistitis manquants, trois boîtes à nid ont également disparu. L’université suppose que certains animaux ont été dérobés, sans exclure que d’autres puissent encore se trouver aux abords du site. Deux primates ont déjà été récupérés dans l’enceinte et sont en bonne santé. Des zootechniciens et des responsables du bien-être animal poursuivent les recherches.
Ces petits primates, pesant entre 300 et 500 grammes à l’âge adulte, ne représentent aucun risque pour les populations locales selon l’université. Cependant, leur situation est préoccupante : habitués à vivre dans une animalerie reproduisant les conditions de la forêt amazonienne avec une température constante de 28 °C, les ouistitis sont particulièrement stressés de se retrouver hors de leur environnement familier. Leurs chances de survie à l’extérieur sont très faibles.
L’Université de Strasbourg a déploré que les auteurs de cette intrusion n’aient aucune préoccupation du bien-être de ces animaux. Une plainte a été déposée à la gendarmerie de Mundolsheim et les services des douanes ont été informés pour renforcer les contrôles aux frontières. Les mesures de sécurité du site ont été renforcées.
Créé en 1978, le centre de primatologie strasbourgeois occupe un fort construit par les Allemands en 1870, baptisé le Fort Foch. Cette installation s’étend sur sept hectares de terrain boisé sur le territoire de la commune de Niederhausbergen, et emploie une trentaine de personnes pour superviser 800 animaux de sept espèces différentes : des macaques (Macaca mulatta, M. fascicularis, M. tonkeana), des capucins (Cebus capucinus, C. apella), des singes verts (Chlorocebus sabaeus) et des ouistitis (Callithrix jacchus). Les primates hébergés servent à différents types de recherche, allant du biomédical à l’étude du comportement animal. Certains peuvent évoluer en plein air dans de vastes enclos.
Depuis plusieurs années, ce centre fait l’objet de controverses. Des associations comme Pro Anima militent pour sa fermeture et défendent une recherche scientifique sans recours aux animaux. Cette intrusion relance le débat sur l’utilisation des primates dans la recherche scientifique.
Urbanitas.fr
Ressource : SILABE (Simian Laboratory Europe) - Université de Strasbourg (primatologie.unistra.fr)
Ressource : Centre de primatologie, le comportement des primates à la loupe (recherche.unistra.fr)
Primatologie, ouistiti, Université de Strasbourg, expérimentation animale, Niederhausbergen, Pro Anima, zootechnicien
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