Le 29 janvier 2025, par Urbanitas.fr. Temps de lecture : une minute.
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Santé et alimentation
Alors que la saison de la grippe bat son plein, les compléments alimentaires censés « booster l’immunité » s’affichent sur les réseaux, dans les publicités ou en pharmacies. Pourtant, ces produits au chiffre d’affaires de deux milliards d’euros en France font l’objet de vives critiques : entre promesses marketing infondées et risques sanitaires en cas d’abus, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme.
Plus d’un Français sur cinq consomme régulièrement des compléments alimentaires, particulièrement en hiver, dans l’espoir de renforcer ses défenses immunitaires face aux maladies saisonnières. Une tendance qui se reflète dans les chiffres : les ventes en pharmacie ont bondi de 56 % depuis 2019, selon le baromètre NéreS, lobby des produits de santé sans ordonnance.
Pourtant, les scientifiques dénoncent une approche marketing trompeuse. La virologue Océane Sorel explique que « booster son immunité » est un concept flou et incertain sur le plan médical. La Pr Irène Margaritis, de l’Anses, confirme qu’il n’existe pas de « potion magique » pour rendre le système immunitaire plus efficace. Si notre organisme a effectivement besoin de nutriments et de vitamines pour son fonctionnement normal, une alimentation équilibrée suffit généralement à couvrir ces besoins.
Or, contrairement aux médicaments, les compléments alimentaires ne sont pas concernés par une autorisation de mise sur le marché. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a d’ailleurs constaté que 80 % des sites internet contrôlés ne respectaient pas la réglementation. Plus inquiétant encore, certains compléments peuvent présenter des risques sérieux pour la santé : le zinc peut créer des carences en cuivre, tandis que des cas de surdosage en vitamine D ont été signalés chez des nourrissons. L’Anses a également alerté sur les risques associés à certaines plantes comme l’Aloe vera, les échinacées (genre Echinacea) ou le Ginkgo biloba, contre-indiqués dans plusieurs pathologies.
Face à ce « business qui capitalise sur la crainte », selon Océane Sorel, les professionnels de santé rappellent que la prévention des infections hivernales passe avant tout par la vaccination - « seul vrai moyen de renforcer son immunité » - ainsi que par les gestes barrières, l’aération des espaces clos et une bonne hygiène des mains.
Urbanitas.fr
Ressource : Virus hivernaux (santepubliquefrance.fr)
Ressource : Synadiet - Syndicat national des Compléments alimentaires (synadiet.org)
Ressource : Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (economie.gouv.fr)
Ressource : NèreS - Représentant des laboratoires pharmaceutiques de produits de santé disponibles sans ordonnance (neres.fr)
Ressource : Baromètre 2024 NèreS (neres.fr)
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