Le 21 janvier 2025, par Urbanitas.fr. Temps de lecture : trois minutes.
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Le 21 janvier 2025, par Urbanitas.fr. Temps de lecture : trois minutes.
Consommation de ressources hydriques en France
La consommation en eau pourrait doubler à l’horizon 2050 en France, si le réchauffement climatique s’intensifiait et si les tendances d’usage actuelles se poursuivent. En cause notamment l’augmentation des besoins liés à l’irrigation. C’est la principale conclusion d’un rapport de l’organisme France Stratégie, publié ce lundi 20 janvier.
Le changement climatique aura un impact croissant sur le cycle de l’eau, ce qui risque d’exacerber les conflits d’usage au sein des régions. Après les travaux préliminaires sur l’utilisation de l’eau révélés en avril 2024, le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP), alias France Stratégie, publie un rapport et une note d’analyse sur la demande en eau à l’horizon 2050. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du mandat confié à l’organisme à l’automne 2023, par la Première ministre Élisabeth Borne. Cette commande intervenait quelques mois après le lancement par le gouvernement d’un "plan eau", visant à limiter et encadrer la consommation de cette ressource qui se raréfie sous l’effet du réchauffement climatique.
Cette étude prospective inédite montre l’évolution de la demande hydrique dans différentes régions à travers trois scénarios d’utilisation de l’eau dans le futur : en prolongeant les tendances passées, en simulant la mise en œuvre des politiques publiques récemment envisagées, ou encore en imaginant un usage sobre de l’eau.
En dix ans, en effet, l’eau douce renouvelable - l’eau rendue de nouveau disponible par le cycle de l’eau et les précipitations - a diminué de 14 %. Il en résulte des tensions entre les usages dans certaines régions et à certaines saisons, indique France Stratégie dans ses travaux.
Pour établir les prévisions de consommation d’eau, les équipes de France Stratégie ont consulté différentes parties prenantes : représentants du secteur agricole, fédérations d’industriels, producteurs d’énergie, organisations environnementales, administrations publiques, etc.
Par ailleurs, les hypothèses retenues pour élaborer les scénarios d’utilisation ont été présentées et discutées au sein de la Commission nationale de l’eau.
Selon le rapport, si le réchauffement climatique se portait à +2,4 °C entre 2041 et 2060 (ce qui constitue l’un des scénarios du GIEC), et que la sécheresse était sévère, la consommation d’eau pourrait doubler entre 2020 et 2050 dans le scénario le plus conservateur (+102 %), et augmenter de 72 % dans le scénario reprenant les réformes déjà annoncées.
Seul le scénario le plus audacieux verrait une augmentation de la consommation limitée à +10 %, avec toutefois des variations importantes en fonction de la région et de la période de l’année.
Parmi les sources de cette consommation, la demande pour l’irrigation augmenterait le plus fortement, devenant majoritaire dans tous les scénarios. En cause : une consommation plus importante en proportion de l’eau prélevée pour l’irrigation (à la différence par exemple de la production énergétique), en raison de l’évapotranspiration des plantes.
Ces tendances sont détaillées pour chacun des 40 bassins de référence étudiés dans le rapport.
Urbanitas.fr
Ressource : La demande en eau : prospective territorialisée à l’horizon 2050 (strategie.gouv.fr)
Ressource : Plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau (ecologie.gouv.fr)
Ressource : Le Plan eau. Mieux préserver notre planète (ecologie.gouv.fr)
Ressource : Comité national de l’eau. Dialogue environnemental (ecologie.gouv.fr)
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